Skip to main content
Menu Collections
Fonds - Sir John Franklin | Musée McCord
Pas d’image disponible pour Sir John Franklin
Sir John Franklin
Pas d’image disponible

Fonds

Sir John Franklin
Date 1818-1869
Dimensions1 cm de documents textuels
Numéro d'accessionP242
CollectionMcCord
CréditDon de David Ross McCord
Notice Biographique

John Franklin est né le 16 avril 1786 à Spilsby, en Angleterre. Il est le fils de Willingham Franklin, un marchand de tissus, et de Hannah Weekes. Il s'engage dans la marine royale britannique comme volontaire de première classe en 1800 et participe en avril 1801 à la bataille de Copenhague. Il s'embarque peu après sur l'Investigator en direction de l'Australie pour un voyage d'exploration sous la direction du capitaine Flinders, un oncle par alliance. Il revient en Angleterre en 1804 et retourne à la vie militaire sur le Bellerophon, navire qui prend part à la bataille de Trafalgar en octobre 1805. Franklin est alors midship en charge de la signalisation. En 1815, il a déjà occupé divers postes et servi sur différents navires de la marine royale. Il se retrouve alors en demi-solde et sans emploi.

En 1818, il réussit à se faire embaucher pour une expédition vers l'Arctique dirigée par David Buchan. Franklin, alors lieutenant, reçoit le commandement d'un des deux navires de l'expédition, le Trent. Au bout de six mois, les navires de Buchan doivent rebrousser chemin face à la barrière formée par les glaces arctiques. L'année suivante, l'Amirauté britannique organise deux autres expéditions, et en confie une à Franklin (l'autre est commandée par William E. Parry). Elle a pour but d'explorer le nord-est du littoral du continent, de l'embouchure de la rivière Coppermine en se dirigeant vers l'est. Franklin devra s'y rendre par voie terrestre en bénéficiant du soutien des compagnies de traite des fourrures. Il quitte l'Angleterre le 23 mai 1819 et atteint York Factory, dans la baie d'Hudson, le 30 août. Il passe l'hiver à Cumberland House (Saskatchewan), puis remonte vers le lac Athabasca pour atteindre le Grand lac des Esclaves en 1820. De là, Franklin et son groupe remontent la rivière Yellowknife, hivernent au fort Enterprise et remontent l'année suivante la rivière Coppermine pour atteindre enfin le littoral. L'expédition, forte de seulement 20 hommes et 2 canots, explore vers l'est et rebrousse chemin à Turnagain Point. Les vivres et les munitions sont alors presque épuisés, et c'est de peine et de misère que la troupe rejoint le fort Enterprise, après avoir perdu neuf hommes morts de faim ou de froid. Après avoir passé un autre hiver dans le Nord, l'expédition rentre en Angleterre en 1822. L'expédition est un échec : peu de territoire a été exploré et plusieurs hommes sont morts. Mais Franklin convainc néanmoins l'Amirauté de lancer une seconde expédition pour poursuivre l'exploration. Arrivée en Amérique en 1825, après un hiver passé au fort Franklin, près du Grand lac de l'Ours, l'expédition se met en route en juin 1826 et remonte le fleuve Mackenzie. À son embouchure, le groupe se sépare en deux : Franklin et George Back (qui avait été du premier voyage) vont vers l'ouest, tandis qu'un groupe dirigé par John Richardson explore vers l'est. Franklin se rend jusqu'à Return Reef, rebrousse chemin et arrive à fort Franklin le 21 septembre après avoir exploré 370 milles (595 kilomètres) de côtes encore inconnues. Richardson y est déjà et prépare les relevés de ses propres explorations.

Franklin revient en Angleterre en 1827 et y reçoit de nombreux honneurs. L'Amirauté lui refuse toutefois une nouvelle expédition, si bien qu'il se retrouve sur une frégate en Méditerranée en 1830. Il occupe ensuite les fonctions de lieutenant-gouverneur de la terre de Van Diemen (Tasmanie, Australie) de 1837 à 1843. De retour en Angleterre en 1844, l'Amirauté l'approche de nouveau afin d'explorer le passage du Nord-Ouest. Malgré ses 58 ans, on lui confie l'expédition, qui se met en route le 19 mai 1845. Parti avec deux navires, l'Erebus et le Terror, il sera vu pour la dernière fois le 26 juillet de la même année dans le nord de la baie de Baffin. Les deux navires et leurs hommes ont disparu et on décide de lancer des recherches, dont certaines furent financées par Lady Franklin elle-même. Parmi la trentaine d'expéditions lancées à la recherche de Franklin, seulement quatre trouvent des traces de l'expédition infortunée. On finit par découvrir qu'après avoir passé l'hiver 1845-1846 à l'île Beechey, Franklin et ses hommes descendirent vers le sud, par les détroits de Peel et Franklin, et qu'arrivés dans le détroit de Victoria, près de l'île du Roi-Guillaume, ses navires furent pris dans les glaces et ne purent s'en échapper. On apprit que Franklin mourut d'une crise cardiaque en juin 1847. Les navires restèrent prisonniers des glaces malgré l'arrivée de l'été, et en avril 1848, 21 hommes avaient déjà succombé. Le reste de l'expédition abandonna les navires et tenta de rejoindre le continent, mais déjà affaiblis, tous les hommes périrent soit de froid, de faim ou du scorbut.

Par cette fin tragique, Franklin est entré dans l'histoire et est devenu une figure héroïque de l'exploration dans l'Arctique. Il est reconnu comme l'un des explorateurs ayant le plus contribué à la connaissance des côtes nordiques du Canada, et comme celui qui a achevé, dans des circonstances tragiques, la découverte du passage du Nord-Ouest.

(Source : Dictionnaire biographique du Canada.)


Portée et Contenu

Le fonds Sir John Franklin porte sur la vie et la carrière de ce dernier et de ses proches. Plus spécifiquement, il porte sur ses explorations en Arctique, sur les hommes y ayant participé, sur les provisions préparées pour ses voyages, sur son séjour comme lieutenant-gouverneur en Tasmanie et sur son départ pour sa dernière expédition en 1845. Le fonds offre aussi de l'information sur sa fille, Eleanor, et sur sa femme, Jane Franklin.

Le fonds est constitué de documents manuscrits. On y trouve plusieurs lettres de John Franklin, dont une écrite lors de son départ pour sa dernière expédition en 1845 (sans doute l'une des dernières écrites avant sa mort), de même qu'une lettre écrite par sa fille Eleanor et deux autres rédigées par sa femme, Jane. Le fonds contient aussi une liste des hommes engagés pour une de ses expéditions dans l'Arctique, de même qu'une liste des provisions envoyées à Montréal pour son expédition de 1825.


L’information sur les objets de nos collections est mise à jour afin de refléter les résultats de nouvelles recherches. Si vous avez des renseignements au sujet de cet objet à nous communiquer, veuillez faire parvenir un courriel à reference.mccord@mccord-stewart.ca.

L’information au sujet des droits d’auteur et des reproductions se trouve ici.

Collections en ligne | Musée McCord - Musée d’histoire sociale de Montréal

Ce projet est rendu possible grâce au généreux soutien de la Fondation Azrieli et de Patrimoine canadien.