Fonds
C'est vers la fin du 18e siècle que la famille Cartier s'établit à Saint-Antoine-sur-Richelieu. Commerçants et propriétaires fonciers, les Cartier s'intéressent également à la politique locale, en plus de compter plusieurs membres au sein de la milice.
George-Étienne Cartier naît le 6 septembre 1814. D'abord éduqué chez les Sulpiciens, il poursuit des études en droit et devient clerc dans l'étude juridique d'Édouard-Étienne Rodier. En 1835, désormais admis au Barreau du Bas-Canada, il ouvre un cabinet avec son frère aîné François-Damien (1813-1865). Tout au long de sa carrière d'avocat exercée à Montréal, il représentera plusieurs clients prestigieux tels que les Sulpiciens et la compagnie ferroviaire du Grand Tronc. Celle-ci est d'ailleurs créée à la suite de la proposition, par Cartier, d'un projet de loi au Parlement du Canada-Uni en 1852.
Membre des Fils de la Liberté, George-Étienne Cartier prend part aux rébellions de 1837, ce qui le contraint à l'exil aux États-Unis pendant quelques mois. Il s'implique également dans la Société Saint-Jean-Baptiste, notamment comme secrétaire (1843).
C'est en 1846 que George-Étienne Cartier épouse Hortense Fabre (1828-1898), avec laquelle il a trois filles. Bien implanté dans la bourgeoisie d'affaires à Montréal, il y possède de nombreuses propriétés, entre autres sur les rues Saint-Paul et Notre-Dame, en plus de siéger à plusieurs conseils d'administration et d'être actionnaire de diverses compagnies.
Son passage à la politique conservatrice s'opère au cours de la décennie 1840, particulièrement au contact de Louis-Hippolyte La Fontaine, dont il soutient le conservatisme modéré. En 1848, George-Étienne Cartier est élu une première fois député de la circonscription de Verchères, à l'Assemblée législative du Canada-Uni. Il y sera réélu à plusieurs reprises jusqu'en 1867, comme député de Verchères puis de Montréal-Est. Son influence au sein du mouvement politique conservateur s'accroît considérablement durant cette période. Il est notamment procureur général du Canada-Est (1856-1862, puis 1864-1867) et inspecteur général (1858), en plus d'assurer la fonction de co-premier ministre avec John A. Macdonald au Parlement d'Union de 1857-1858 et 1858-1862. Il joue aussi un rôle déterminant dans le choix d'Ottawa comme capitale de la Province du Canada (Canada-Uni), puis du nouveau Dominion du Canada en 1867.
George-Étienne Cartier est à l'origine de plusieurs réformes destinées à moderniser la société québécoise (Canada-Est), comme l'établissement d'un réseau scolaire public respectant le principe de dualité religieuse, la refonte du système municipal ou encore l'abolition du régime seigneurial. Il est également l'auteur de réformes touchant le droit et l'administration de la justice, telles que la décentralisation judiciaire et la production d'un Code civil du Bas-Canada.
Il est, en outre, un élément clé du rouage menant à la Confédération canadienne (1867). Plus tard, il demeure un acteur incontournable, servant notamment comme ministre de la Milice et de la Défense (1867-1873), et même comme premier ministre lorsque John A. Macdonald est dans l'incapacité d'assumer cette fonction. Il présente d'importants projets de loi comme celui sur la milice (1868) et celui, plus controversé, décrétant la construction du chemin de fer du Canadien Pacifique (1872). De 1867 à sa mort, George-Étienne Cartier endosse par ailleurs la double responsabilité de député à l'Assemblée législative du Québec et à la Chambre des communes à Ottawa.
C'est en 1871 qu'il ressent les premiers symptômes de la maladie de Bright, à laquelle il succombe à Londres, le 20 mai 1873.
Portée et Contenu
Le fonds témoigne des multiples activités professionnelles et personnelles de George-Étienne Cartier, sur une période principalement comprise entre 1863 et 1872. Certains épisodes de sa carrière politique sont révélés à partir de correspondance, de notes et de documents officiels portant sur les projets auxquels il s'est consacré, tels que la décentralisation du système judiciaire et la rémunération des officiers de justice. Quelques documents constitutifs et administratifs attestent de son implication dans la Société Saint-Jean-Baptiste.
Divers documents juridiques et financiers, des notes et des publications documentent ses activités en tant qu'avocat. On peut notamment reconstituer certaines des causes sur lesquelles il a travaillé, comme celles concernant le Grand Tronc.
Des invitations, de la correspondance et des documents financiers témoignent d'autres aspects de sa vie sociale et de la gestion de ses finances personnelles. Des copies de son testament, divers documents légaux et de la correspondance documentent également sa succession.
Des documents biographiques et historiques commémorant l'existence de George-Étienne Cartier, des documents financiers portant sur certains membres de sa famille, ainsi que quelques documents iconographiques (tels que des cartes postales et une photographie de la maison familiale), complètent cet ensemble documentaire.
Plan de Classification
P197 Sir George-Étienne Cartier
P197/A Activités professionnelles
P197/A1 Politique
P197/A1.1 Projets
et événements
P197/A1.1,1
Certificats d’indenture – Élection de George-Étienne Cartier comme député de
Verchères
P197/A1.1,2
Décentralisation du système judiciaire
P197/A1.1,3
Rémunération et dépenses des officiers de justice
P197/A1.1,4
Affaire Alfred Gough
P197/A1.1,5
Visite du prince de Galles
P197/A1.1,6
Mémorandum d'Alexander Tilloch Galt sur la réciprocité
P197/A1.1,7
Affaire Ernest Lamirande
P197/A1.1,8
Autres projets politiques
P197/A1.2
Correspondance
P197/A1.2,1
Lettre de remerciement du gouvernement anglais
P197/A1.2,2
Lettres du vicaire général Charles-Félix Cazeau
P197/A1.2,3
Lettre de Louis-Hippolyte Lafontaine
P197/A1.2,4
Lettres sur la visite du prince de Galles
P197/A1.2,5
Lettres sur John A. Macdonald
P197/A1.2,6
Lettres des évêques d'Ottawa et de Toronto
P197/A1.2,7
Lettres de Lord Monck
P197/A1.2,8
Lettre de Gédéon Ouimet
P197/A1.2,9
Autres correspondances
P197/A1.3 Société
Saint-Jean-Baptiste
P197/A1.3,1
Statuts et règlements
P197/A1.3,2
Listes partielles et contributions des membres
P197/A1.3,3
Notes
P197/A1.4 Notes,
articles et imprimés portant sur la politique canadienne
P197/A1.4,1
Notes politiques et historiques
P197/A1.4,2
Articles et imprimés – 1839-1848
P197/A1.4,3
Articles et imprimés – 1851
P197/A1.4,4
Articles et imprimés – 1859-1916
P197/A1.5 Honneurs
et éloges
P197/A2 Juridique
P197/A2.1 Causes et
procès
P197/A2.1,1
Témoignages sur l'émeute électorale de 1844
P197/A2.1,2
Causes impliquant la compagnie ferroviaire Grand Tronc
P197/A2.1,3
Notes, correspondance et autres documents légaux
P197/A2.2
Honoraires et paiements
P197/A2.3
Publications
P197/A2.3,1
Articles portant sur un procès intenté contre le Grand Tronc
P197/A2.3,2
Autres articles
P197/A3 Militaire
P197/B Vie personnelle
P197/B1 Activités
sociales et mondaines
P197/B2
Correspondance
P197/B2,1
Lettres
P197/B2,2
Papiers à lettres personnalisés
P197/B3 Finances et avoirs
P197/B3.1
Propriétés, biens meubles et immeubles
P197/B3.1,1
Évaluations foncières
P197/B3.1,2
Comptes et reçus
P197/B3.1,3
Baux
P197/B3.2
Opérations financières
P197/B3.2,1
Documents bancaires
P197/B3.2,2
Comptes et reçus
P197/B4 Décès et succession
P197/B4.1 Annonce
du décès
P197/B4.2 Testament
et ligne de succession
P197/B4.3
Liquidation par M.J. Auguste Desrosiers
P197/B4.4 Héritage
de Carmen Desrosiers-Aubry
P197/C Histoire et commémoration
P197/C1 Biographie
P197/C1,1
Notes historiques
P197/C1,2
Articles, notices et cartels
P197/C2 Centenaire de la naissance de
George-Étienne Cartier
P197/D Autres membres de la famille Cartier
P197/D1 Jacques Cartier Père et Cécile Gervaise
P197/D2 Jacques Cartier Fils et Marguerite
Paradis
P197/D3 François Damien Cartier
P197/D4 Émerante Cartier et Jean-Baptiste
Desrosiers
P197/D5 Cécile Cartier et L.J. Édouard Hubert
P197/D6 Sylvestre Cartier et Marie Libère
Gosselin
P197/D7 Pierre Edmond Desrosiers et Marie-Louise
Augustine Roy
P197/D8 Maria Desrosiers dite Mère Marie du
Saint-Rédempteur
P197/E Autres documents
P197/F Photographies
Source du titre : Basé sur le créateur du fonds.
Langue des documents : Les documents sont en anglais et en français.
Documents connexes :
BAnQ (Vieux-Montréal) : Collection George-Étienne Cartier (CLG17)
Des documents concernant George-Étienne Cartier sont également conservés dans plusieurs fonds et collections d'archives d'hommes politiques, dans différents centres d'archives de BAnQ.
BAC : Fonds George-Étienne Cartier (R6170-0-7-F)
Des documents concernant George-Étienne Cartier sont également conservés dans plusieurs fonds et collections d'archives d'hommes politiques.
Château Ramezay - Musée et site historique de Montréal : Fonds George-Étienne Cartier (P040)
Groupes de documents reliés : La collection Archives textuelles du Musée McCord conserve des archives d'individus et de familles dont les activités sont en lien avec celles de George-Étienne Cartier. C'est le cas, entre autres, du fonds de la famille Louis-Joseph Cartier (P660). Un ouvrage de J.-L.K. Laflamme, intitulé Le centenaire Cartier, 1814-1914 (M2007.122.6), est aussi conservé dans la collection de livres rares.
Note générale : La collection Archives photographiques Notman compte plusieurs portraits de George-Étienne Cartier et de son épouse Hortense Fabre.
Dernière mise à jour : 11 mars 2018
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