Dossier
Ce dossier contient treize lettres qui témoignent de la relation épistolaire entre Léontine Poutré et Hercule Martin, au cours du mois de décembre 1924.
Léontine, qui demandait précédemment à Hercule s’il lui permettait de l’appeler « mon bon ami », reçoit sa réponse dans une lettre datée du 2 décembre. Ce dernier écrit : « Oui, je permets et j’accepte le nom de “bon ami”, quoique notre correspondance soit si jeune. » Hercule insiste alors sur l’estime qu’elle lui accorde et indique qu’il souhaite s’en montrer digne. Léontine, qui croit toutefois avoir pris trop de libertés en utilisant si rapidement ce terme, se rétracte et s’excuse ensuite en écrivant que, bien qu’ils soient encore étrangers l’un à l’autre, elle souhaitait avant tout lui faire plaisir en le distinguant de ses autres correspondances, plus anodines. Ce à quoi Hercule réplique en insistant : « Répondez bien vite et redonnez-moi le doux nom de “bon ami” et alors je me rassurerai. »
Dans ses lettres, Hercule se montre déjà plus entreprenant : il invite Léontine à venir voir un match de hockey à Montréal et la complimente à de multiples reprises sur ses beaux yeux noirs. Dans sa missive datée du 16 décembre, il se languit d’avoir de ses nouvelles, souligne qu’il n’a pas eu de billets d’elle depuis une semaine et s’inquiète d’avoir pu la blesser par des propos déplacés. Léontine commence quant à elle à se confier sur ses expériences, ses impressions et sa vision du monde. D’un naturel mélancolique, elle souligne par exemple que l’absence de frères et de sœurs l’a rendu très triste dans son enfance. Les deux auteurs parlent aussi plus directement du sentiment amoureux, qui inspire cette réflexion à Hercule : « En France et dans les autres vieux pays de l’Europe, on peut mourir d’amour, mais je ne crois pas qu’en notre pays la chose se puisse, du moins pas si communément », et cette réponse de Léontine : « L’amour est un petit dieu malin qui ne fait peut-être pas mourir, mais il fait la guerre à ce pauvre cœur, toujours prêt à se donner. »
L’ensemble témoigne également de leur vie quotidienne, rythmée par les veillées entre amis ou les soirées au théâtre pour Hercule et par la lecture, la broderie ou les parties de cartes (comme l’Euchre et le cinq-cents) pour Léontine. Le temps des Fêtes occupe une certaine place dans ces échanges, qui mentionnent la traditionnelle messe de minuit, les Noëls en famille, le magasinage des cadeaux et les souhaits de bonne année. La dernière lettre d’Hercule, datée du 30 décembre, se termine sur une promesse d’aller visiter Léontine à Chambly prochainement et de faire une promenade avec elle, « s’il y a possibilité ».
Le dossier contient aussi des brouillons des lettres de Léontine et des enveloppes.
Source du titre propre : Titre basé sur le contenu du dossier.
Langue des documents : Les documents sont en français.
Dernière mise à jour : 3 août 2021
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