Skip to main content
Menu Collections
Fonds - Louis-Alexandre Taschereau | Musée McCord
Pas d’image disponible pour Louis-Alexandre Taschereau
Louis-Alexandre Taschereau
Pas d’image disponible

Fonds

Louis-Alexandre Taschereau
Date 1883-1885
Dimensions5 cm de documents textuels
Origin Quebec
Numéro d'accessionP632
CollectionMcCord
CréditDon de Michel Taschereau
Notice Biographique

Louis-Alexandre Taschereau est né à Québec le 5 mars 1867. Il est le fils de Jean-Thomas Taschereau (1814-1893), avocat et juge à la Cour suprême, et de Marie-Louise-Joséphine Caron (1840-1915).

Issu d'une lignée d'illustres seigneurs, magistrats, hommes d'affaires et ecclésiastiques, le jeune Louis-Alexandre reçoit le type d'éducation habituellement prodigué aux enfants de l'élite. Il est d'abord formé à la maison par sa mère puis, en 1878, est admis comme externe au Petit Séminaire de Québec, alors considéré comme le meilleur collège classique. Il s'y distingue, se classant régulièrement parmi les élèves les plus performants et récoltant plusieurs prix. À l'issue de son cours classique, Louis-Alexandre obtient un baccalauréat ès arts de l'Université Laval, en 1886, puis fait des études en droit, qu'il termine en 1889 avec plusieurs distinctions (dont les médailles Tessier, Angers, et du Gouverneur général). Après avoir effectué sa cléricature auprès de Me François Langelier, il est admis au Barreau de la province de Québec le 9 juillet 1889.

Il épouse, le 26 mai 1891, Marie Emma Adine Dionne (1871-1952), fille d'Élisée Dionne (1828-1892), avocat et membre du Conseil législatif de la Province de Québec, et de Clara Têtu (1835-1920). Les Dionne sont des proches de la famille Taschereau depuis la génération précédente. De l'union de Louis-Alexandre et Adine naissent six enfants, dont cinq atteignent l'âge adulte : Paul, Robert, Gabrielle, Charles-Roger et Juliette.

Louis-Alexandre Taschereau commence sa carrière d'avocat au cabinet de Charles Fitzpatrick et de Simon-Napoléon Parent, à Québec. Il travaillera également avec les avocats et hommes politiques Lawrence Arthur Cannon, Georges Parent et Léon Casgrain, de même qu'avec ses deux fils, Paul et Robert. Il est successivement nommé syndic du Barreau de Québec de 1908 à 1909, puis bâtonnier du Barreau de Québec de 1911 à 1912.

En parallèle avec sa pratique du droit, Louis-Alexandre Taschereau écrit à l'occasion pour l'Union libérale (journal en activité au cours des années 1880 et 1890). Il est également actif dans le domaine de la finance, notamment à titre de directeur et vice-président de la Banque d'économie de Québec, et au sein des conseils d'administration de plusieurs banques et entreprises, dont la Barclays Bank (Canada) Ltd., le Royal Trust, la Caisse d'économie, la Molson Bank, la Banque de Montréal, la Sun Life Assurance Co. of Canada et la Metropolitan Life Assurance Co.

La carrière politique de Louis-Alexandre Taschereau s'amorce au cours des années 1890. D'abord défait comme candidat libéral dans Dorchester, en 1892, il est finalement élu à l'Assemblée législative en 1900, comme député libéral du comté de Montmorency, puis réélu en 1904. Il s'implique également dans la politique municipale, occupant de 1906 à 1908 la fonction d'échevin du quartier Saint-Pierre au conseil municipal de Québec.

Réélu à l'Assemblée législative en 1907, il servira comme ministre des Travaux publics et du Travail dans le cabinet libéral de Lomer Gouin d'octobre 1907 à août 1919, puis comme procureur général d'août 1919 à juillet 1920. Il est réélu député sans interruption de 1908 à 1935, et devient premier ministre en juillet 1920, après la démission de Gouin. Reconduit dans la plus haute fonction en 1923, 1927, 1931 et 1935, il assume également les charges de procureur général (juillet 1920 à mars 1936), de ministre des Affaires municipales (avril 1924 à juin 1935) et de trésorier de la province (novembre 1930 à octobre 1932). Au cours des années 1930, l'incapacité du gouvernement Taschereau à instaurer des réformes sociales atténuant les effets de la Grande Dépression suscite une insatisfaction croissante au sein de la population. Louis-Alexandre Taschereau démissionne finalement en 1936, au profit d'Adélard Godbout.

De nombreuses distinctions honorifiques et marques de reconnaissance lui sont octroyées tout au long de sa carrière. Il est notamment docteur honoris causa en droit de l'Université Laval (1908) et de l'University of Toronto (1921), officier de la Légion d'honneur (1924), puis commandeur (1927) et grand-croix (1934). Il est également nommé Patron d'honneur des Emprunts de la victoire de 1939 à 1945.

Louis-Alexandre Taschereau décède à Québec le 6 juillet 1952, à l'âge de 85 ans.


Portée et Contenu

Constitué de deux journaux personnels écrits sur une période de près de deux ans et demi, ce fonds documente les études classiques de Louis-Alexandre Taschereau au Petit Séminaire de Québec. Il porte plus particulièrement sur la portion tardive du cours classique, à l'issue de laquelle l'étudiant a obtenu un baccalauréat ès arts de l'Université Laval. Ce fonds constitue un apport significatif à l'histoire politique et sociale du Québec, par l'éclairage qu'il jette sur une facette méconnue de la vie de Louis-Alexandre Taschereau, figure marquante de la vie publique québécoise. Véritable chronique de la vie quotidienne d'un étudiant aisé de Québec à la fin du 19e siècle, ces archives offrent, en outre, une contribution appréciable à l'histoire de l'éducation et de la littérature personnelle.

Dans ces deux cahiers, l'un rédigé du 23 janvier 1883 au 22 janvier 1884, l'autre du 23 janvier 1884 au 8 juin 1885, sont consignés les faits ayant ponctué chaque journée. Louis-Alexandre Taschereau y relate principalement ses activités étudiantes. Malgré leur style assez impersonnel, qui assimile ces ouvrages davantage à des journaux de bord qu'à des journaux intimes, les écrits de Louis-Alexandre Taschereau n'en demeurent pas moins riches en détails du quotidien. Il y partage à l'occasion ses impressions des événements et ses états d'esprit, en particulier sa préoccupation pour ses études et sa volonté de se distinguer.

Outre ses études, Louis-Alexandre Taschereau rend compte des occupations et de la santé de ses proches (dont ses frères Antoine et Edmond, également étudiants au Petit Séminaire). Il y aborde aussi ses loisirs et certains événements festifs. Avec son frère Edmond, il prend entre autres plaisir à chausser ses patins pour profiter du pont de glace qui se forme l'hiver sur le Saint-Laurent ou du rond de glace situé à proximité de la demeure familiale, lequel sera détruit à son grand regret lors de la construction de (l'ancien) palais de justice de Québec entre 1883 et 1887. Il évoque également les fêtes du Carnaval et les nombreuses célébrations religieuses qui ponctuent le calendrier scolaire, dont celles liées à saint François de Sales, second patron du Séminaire de Québec. L'été, les pages des journaux s'attardent aux excursions de pêche ou en forêt qui occupent ses vacances passées au domaine familial de Castel-Coucy et en Beauce. L'actualité intéresse aussi le futur premier ministre. Le 20 avril 1883, il raconte s'être rendu sur les lieux de l'hôtel du Parlement, situé à l'époque sur la côte de la Montagne, ravagé la veille par un incendie. Déjà, la vocation politique du jeune homme se manifeste. Le 12 mars 1885, il raconte s'être rendu au parlement « pour voir et entendre comment se débrouillent les affaires du pays de ce temps-ci » (M2004.13.2).

Les exposés quotidiens se présentent sous un format presque normalisé. Ils tiennent habituellement sur une page, font presque systématiquement mention de la température et de l'heure à laquelle l'étudiant termine son récit pour aller se coucher, et sont clos par sa signature. Alors que le premier journal contient des écrits produits quotidiennement, sans interruption, pendant un an, le deuxième ouvrage témoigne des difficultés de Louis-Alexandre Taschereau à maintenir cette discipline. On note, en particulier, une période de six mois (juin 1884 à janvier 1885) au cours de laquelle l'étudiant n'écrit rien. Ces ouvrages comptent respectivement 381 et 172 pages.


Notes

Source du titre : Basé sur le créateur du fonds.

Source immédiate d'acquisition : Les documents ont été offerts au Musée McCord en 2004 par Michel Taschereau, petit-fils de Louis-Alexandre Taschereau.

Langue des documents : Les documents sont en français.

Documents connexes : BAnQ (Québec) : Fonds Louis-Alexandre Taschereau (P350)

Des documents concernant Louis-Alexandre Taschereau sont également conservés dans plusieurs fonds et collections d'archives de BAnQ. C'est le cas, entre autres, des fonds Lionel Groulx (CLG1), François-Xavier Lemieux (P145), Famille Thomas-Jacques Taschereau (P238) et Famille Prévost (P268).

Groupes de documents reliés : La collection Archives textuelles du Musée McCord conserve des archives d'individus et de familles dont les activités sont en lien avec celles de Louis-Alexandre Taschereau ou de sa famille. C'est notamment le cas du fonds Familles Des Rivières et Taschereau (P752) et de la collection Dossiers thématiques, qui contient un dossier consacré à la famille Taschereau (C069/B,731).

 

Dernière mise à jour : 15 février 2019


Status
Non exposé

L’information sur les objets de nos collections est mise à jour afin de refléter les résultats de nouvelles recherches. Si vous avez des renseignements au sujet de cet objet à nous communiquer, veuillez faire parvenir un courriel à reference.mccord@mccord-stewart.ca.

L’information au sujet des droits d’auteur et des reproductions se trouve ici.

Collections en ligne | Musée McCord - Musée d’histoire sociale de Montréal
Journal personnel de Louis-Alexandre Taschereau
Honorable Louis-Alexandre Taschereau
1883-1884
M2004.13.1
Journal personnel de Louis-Alexandre Taschereau
Honorable Louis-Alexandre Taschereau
1884-1885
M2004.13.2
Hon. Louis-Alexandre Taschereau, copie réalisée en 1929
Hon. Louis-Alexandre Taschereau, copie réalisée en 1929
Inconnu / Unknown
Copié en 1929
II-292639.0
Hon. Louis Alexandre Taschereau, M.A.L., L.L.D, premier ministre de la province du Québec
Hon. Louis Alexandre Taschereau, M.A.L., L.L.D, premier ministre de la province du Québec
Arthur George Racey
1922
M20111.34
Dernières volontés de Louis Riel à propos de l'enterrement de son corps et la publication de ses écrits
Dernières volontés de Louis Riel à propos de l'enterrement de son corps et la publication de ses écrits
Louis David Riel
1885
M20193
Familles Des Rivières et Taschereau
[1833]-1972
P752
Acte de confirmation de la concession de la seigneurie de Rouville par Louis XIV à Jean-Baptiste Hertel de Rouville
Acte de confirmation de la concession de la seigneurie de Rouville par Louis XIV à Jean-Baptiste Hertel de Rouville
Louis XIV
1695
M2005.25.1
Louis de Buade, comte de Frontenac, nommant Le Moyne de Maricourt comme remplaçant de Le Moyne d'Iberville, 15 mai 1690.
Louis de Buade, comte de Frontenac, nommant Le Moyne de Maricourt comme remplaçant de Le Moyne d'Iberville, 15 mai 1690.
Louis de Buade de Frontenac
1690
M499

Ce projet est rendu possible grâce au généreux soutien de la Fondation Azrieli et de Patrimoine canadien.