Dossier
Ce dossier témoigne des offensives publicitaires menées par le Fonds patriotique canadien (FPC) pendant la Première Guerre mondiale afin de soutenir ses campagnes de financement. Il est composé de dix affiches publicitaires. Mis sur pied en 1900 à l'occasion de la Guerre des Boers, le FPC est réinstauré en 1914 afin d'offrir un soutien aux familles des soldats envoyés outre-mer. Sa mission consiste à recueillir des fonds et à verser des allocations aux familles des soldats. Elle comporte aussi tout un volet social, voire moral, assuré par un groupe de femmes bénévoles qui rendent visite aux familles, à la fois pour leur prodiguer des conseils et pour s'assurer de leur admissibilité au programme. La branche montréalaise du FPC compte parmi ses figures de proue l'homme d'affaires et politicien montréalais sir Herbert Brown Ames, Helen R. Y. Reid et le comptable John Wardrop Ross, qui oeuvre au sein de l'organisation à titre de trésorier honoraire. Trois campagnes de financement sont menées : en 1914, en 1916, puis en 1917, conjointement avec la Croix-Rouge. Si le FPC peut compter pour son financement sur d'importantes contributions de la part des banques, des organismes municipaux et des grandes entreprises, il cherche aussi à mobiliser le soutien de la population.
Les affiches contenues dans ce dossier témoignent des stratégies mises de l'avant par le FPC afin d'inciter les citoyens canadiens à investir dans l'effort de guerre, à défaut de s'enrôler. À l'aide de slogans tels que « Vous ne pouvez peut-être pas vous battre, mais vous pouvez souscrire », « Des femmes envoient leurs hommes. Des hommes donnent leur vie. Que faites-vous pour la cause de la liberté ? », « Comment pouvez-vous vous réjouir du retour des hommes au pays si vous n'avez pas combattu ni souscrit ? » et « Votre souscription représente-t-elle pour votre famille un sacrifice comparable à celui de la famille d'un soldat ? Notre cause commune n'en demande-t-elle pas autant ? », certaines affiches misent sur le sens de la solidarité et le sentiment de culpabilité des citoyens. D'autres cherchent à stimuler la fibre patriotique des Canadiens, en particulier ceux d'ascendance britannique, en faisant appel à leur loyauté envers la mère patrie : « Si vous étiez un Allemand âgé entre 18 et 50 ans, vous seriez en train de vous battre pour le Kaiser ! Que faites-vous pour le Roi ? », « Si vous ne pouvez pas combattre, faites-vous partie de ceux qui, en cette période de crise, profitent de la protection de l'Union Jack sans souscrire pour que d'autres puissent le faire ? ». Quelques affiches arborent d'ailleurs le drapeau britannique, dont une où il figure aux côtés du « Red Ensign canadien ».
Source du titre : Titre basé sur le contenu du dossier.
Langue des documents : Les documents sont en anglais.
Dernière mise à jour : 25 février 2019
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