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Dossier - Correspondance amoureuse | Musée McCord
Correspondance amoureuse

Dossier

Correspondance amoureuse
Date 1903-1906
Dimensions2 cm de documents textuels
Numéro d'accessionP660/B3.3,1
CollectionMcCord
CréditDon de la famille Louis-Joseph Cartier à la mémoire de Cécile Richard et Marthe Richard-Blanchard Ce document a été numérisé grâce au généreux soutien de la Financière Sun Life
Portée et Contenu

Ce dossier porte sur la correspondance amoureuse du notaire Jean-Marie Richard, de Saint-Ours, et de Jeanne Cartier, originaire de Saint-Antoine-sur-Richelieu et fille du seigneur de Contrecœur. Cet ensemble documente le développement de la relation qui mènera à leur mariage, célébré en 1907. Constitué en majeure partie de lettres rédigées par le jeune notaire, l'ensemble s'entrecoupe à quelques reprises d'ébauches de lettres écrites par Jeanne en réponse à ces dernières. Les trente lettres de Jean-Marie s'échelonnent de novembre 1903 à janvier 1907. La première, par laquelle il initie leur relation, est accompagnée d'une carte professionnelle et rédigée sur un papier estampillé de son sceau notarial. Certaines sont rédigées sur du papier à lettres de son étude. Si les activités professionnelles et familiales du jeune homme y sont parfois évoquées de façon laconique, l'ensemble de la correspondance s'articule presque exclusivement autour de l'expression de ses sentiments, souvent douloureux, allant d'une affection de plus en plus vive à la tristesse résignée, en passant par la souffrance et l'anxiété que provoquent en lui les hésitations de la jeune femme.

Le rythme de la correspondance s'intensifie surtout à partir de février 1906, alors que le jeune homme manifeste ses sentiments ouvertement. Il semble, à cette époque, avoir demandé à la jeune femme de s'engager plus sérieusement, comme en témoigne ce passage d'une lettre datée du 19 février 1906 : « Je ne puis me défendre d'une grande anxiété. La semaine dernière que j'ai passée [sic] à Montréal, appelé à remplir les plus grandes fonctions professionnelles, mes pensées se sont très souvent tournées vers vous. Tout est entre vos mains. Je respecterai vos objections comme des ordres. » La brièveté des quelques brouillons rédigés par Jeanne contraste avec les longues missives et les requêtes de plus en plus pressantes du jeune notaire qui souffre de ces longs mois d'incertitude qui s'accumulent. Il lui avoue envier parfois le bonheur des autres, en particulier lorsque son ami Armand se marie en 1906, et se trouver bien seul le soir dans sa nouvelle demeure, acquise du notaire Aubin. Mentionnées à plusieurs reprises, mais sans trop de détails, les hésitations de la jeune femme semblent en partie liées à des obstacles d'ordres matériels : « [...] hélas pourquoi quelques arpents sont-ils entre nous une barrière quasi infranchissable[?] » Malgré les tourments que suscite cette relation qui se construit tout doucement, les lettres de Jean-Marie montrent la persistance du jeune homme et témoignent de visites régulières à Contrecœur pour passer un peu de temps auprès de l'élue de son cœur. Si la détresse du jeune notaire s'exprime parfois de manière plus expressive (« Ah, pourquoi ne l'acceptez-vous pas! »), le ton de la correspondance demeure dans l'ensemble très courtois et conforme aux conventions sociales de l'époque. L'attente sera longue, mais ne sera pas vaine. La brève réponse de Jeanne le 31 janvier 1907 esquive encore une fois la question du mariage et laisse à nouveau le pauvre Jean-Marie dans l'incertitude. Le couple se mariera malgré tout quelques mois plus tard, le 18 juin de la même année.


Notes

Langue du document : Le document est en français.

 

Dernière mise à jour : 13 février 2019


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P748/A,7

Ce projet est rendu possible grâce au généreux soutien de la Fondation Azrieli et de Patrimoine canadien.