Série
Cette série documente la vie et les intérêts de Henri Gaspard Le Moine, dans la seconde moitié du 19e siècle. Elle est principalement composée de journaux personnels relatant le quotidien du jeune homme au fil des ans.
Le premier journal couvre la période allant du 1er novembre 1861 au 8 juillet 1862. Les écrits du jeune Henri Gaspard, alors pensionnaire au Collège Sainte-Marie de Montréal, nous livrent un témoignage riche et détaillé de la vie à Montréal d'un adolescent de 13-14 ans. Le jeune homme y consigne quotidiennement la température extérieure, ses loisirs (billard, crosse), ses activités scolaires et sa participation à la vie du pensionnat. Il y relate également ses sorties en ville - le plus souvent à l'occasion d'une visite de ses parents - qui le mènent entre autres au marché Bonsecours, dans les magasins, au Saint Lawrence Hall et dans le port pour admirer les navires. Après un certain temps, toutefois, ses inscriptions journalières se font plus brèves et tendent à se synthétiser. Elles se limitent parfois à la température, suivie d'un simple horaire des activités de la journée (lever, étude, déjeuner, classe, récréation, etc.) et de la mention de certains événements qui sortent de l'ordinaire. Le jeune homme fournit à la fin de son journal plusieurs listes d'élèves, une liste des pères et les règles générales du pensionnat.
Les huit cahiers suivants s'échelonnent sur cinq ans et couvrent la période allant du 21 octobre 1867 au 25 août 1872. Le jeune homme est alors de retour à Québec, sa ville natale. Il poursuit pendant cette période ses études en droit à l'Université Laval, puis amorce sa vie professionnelle. Il travaille notamment auprès du marchand Jean-Baptiste Renaud (qui deviendra plus tard son associé à la tête de l'établissement J.B. Renaud and Co.). Plus intimes que celui de ses années de pensionnaire, ces huit cahiers témoignent surtout de son amour pour Emma Renaud, la fille de Jean-Baptiste Renaud, qu'il a l'occasion de fréquenter presque quotidiennement lors de veillées, de bals et de promenades. Il y aborde aussi ses amitiés, ses activités sociales et les questions qui préoccupent les jeunes gens de son âge, parvenus au temps de la vie où les mariages se décident. Le jeune homme, en effet, se montre parfois perplexe devant le jeu des fréquentations et la codification des rapports amoureux auxquels il est à s'initier. Sa relation avec Emma, qu'il épousera en 1872, est d'ailleurs teintée de l'inquiétude que suscite un engagement encore incertain et marquée de quelques moments d'incompréhension et de querelles qui le laissent parfois triste et tourmenté.
Aux journaux personnels s'ajoutent deux autres cahiers, aussi de la main de Henri Gaspard, mais dont le contenu diffère. Un premier, titré « Album de G. Lemoine », probablement rédigé au cours des années 1870, rassemble des devinettes et de courts textes colligés par le jeune homme, dont la plupart semblent décrire des tours de prestidigitation. Des images découpées représentant des monuments médiévaux ont été insérées dans les pages du cahier. Le deuxième, non daté, contient pour sa part des exercices de mathématiques. Un spicilège constitué de plusieurs coupures de presse complète enfin la série.
Source du titre : Basé sur le créateur des documents.
Langue des documents : Les documents sont en français et en anglais, mais surtout en français.
Dernière mise à jour : 29 mars 2019
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