Sous-série
Cette sous-série documente les relations professionnelles de Clarence A. Gagnon avec Frederick Cleveland Morgan. Elle regroupe cinq lettres dactylographiées (probablement des copies de lettres envoyées) composées par l’artiste du 28 janvier 1906 au 23 février 1908, alors qu’il se trouvait à Paris.
La correspondance rend compte notamment de discussions continues autour des termes de l’entente conclue en 1905 entre Gagnon et le père de Frederick Cleveland Morgan, James Morgan, dont le financement permet à l’artiste de séjourner en Europe en échange de la production d’un nombre déterminé de tableaux. C’est l’envoi aux Morgan d’une série d’eaux-fortes qui semble ouvrir la porte à la remise en cause de l’entente. Selon Gagnon, les gravures ne font pas partie des douze tableaux qu’il est tenu de leur fournir chaque année. Il souhaite, par conséquent, tirer profit de leur vente, et ce, aux mêmes conditions que lui offrent les autres marchands de Berlin, de Munich, de Dresden, de Londres et de Paris avec qui il fait aussi affaire. La vente de ses eaux-fortes, plaide Gagnon, lui rapporte à peine de quoi couvrir sa participation au Salon [de la Société des artistes français]. Il invoque le coût de la vie à Paris et dresse une liste des frais nécessaires à la production d’un grand tableau qui incluent, entre autres, le salaire des modèles, la location de costumes, l’éclairage, le chauffage et les accessoires. L’ambition du jeune artiste se manifeste dans une lettre datée du 27 février 1907, dans laquelle il revendique le fait que le talent à lui seul ne suffit pas, mais qu’il faut aussi être en mesure de fréquenter les cercles influents. Il ne s’agit pas, selon ses dires, de simples questions d’argent, mais bien de consentir tous les efforts nécessaires pour parvenir à se forger une réputation solide dans le monde de l’art.
La correspondance permet de constater par ailleurs que Cleveland Morgan agit aussi pour l’artiste à titre d’intermédiaire au Canada. Il est question, notamment, dans une lettre datée du 28 janvier 1906, de la participation de Gagnon à des expositions de la Society of Ontario Artists et de l’Académie royale des arts du Canada. Le jeune peintre transmet également à Morgan des nouvelles de ses activités à Paris et de l’évolution de son travail. Il lui fait part, entre autres, du succès d’une exposition de gravures à laquelle il a participé en janvier 1906 et de la publication à venir de l’une de ses gravures dans la Gazette des beaux-arts. Il relate, dans une lettre datée du 13 février 1907, un malheureux accident, survenu alors qu’il accrochait des tentures dans son studio, qui lui a valu de sérieuses coupures à deux doigts de la main droite, rendant son travail difficile, juste au moment où il s’affairait à son tableau pour le prochain Salon. Il lui fait part, en outre, de son grand amour pour l’art japonais et de quelques nouvelles du milieu artistique parisien, dont l’acquisition par le Louvre de la collection Moreau-Nélaton et la présentation à venir d’une exposition du peintre Anders Zorn.
Source du titre propre : Basé sur le contenu de la sous-série.
Collation : Les documents sont dactylographiés.
Classement : Les documents sont classés en ordre chronologique.
Langue des documents : Les documents sont en anglais.
Dernière mise à jour : 22 mars 2019
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