Dossier
Ce dossier porte sur l’Exposition d’artisanat présentée à l’Université de Montréal en 1941 et, dans une moindre mesure, sur celle de Trois-Rivières. Il témoigne de l’implication de Clarence A. Gagnon dans l’organisation l’exposition de Montréal et de son intérêt pour les métiers d’art au Québec.
Le dossier est composé en grande partie de notes manuscrites, dont plusieurs pages sont consacrées à l’organisation de l’événement. Gagnon y énonce notamment les objectifs à l’amorce de cette initiative : « encourager une saine continuation et le développement de l’artisanat rural et civique, et lui procurer les moyens d’évoluer, tout en s’adaptant aux exigences de la vie moderne. Sa continuation sans formule adéquate et laissée à l’initiative personnelle de fantaisistes oiseux et à la honteuse exploitation par des intermédiaires peu scrupuleux ne peut qu’en hâter la déchéance complète ». Cette première série de notes rassemble, en vrac, des réflexions concernant la formule à établir, la participation de groupes et d’écoles, l’aménagement des salles, la programmation et la constitution d’un jury chargé de juger et d’approuver les pièces proposées par les artisans. On y trouve aussi des recommandations visant à assurer l’harmonie visuelle de l’ensemble de la manifestation, ainsi qu’une ébauche de règlement à l’intention des participants.
L’évaluation des pièces proposées par des artisans est consignée dans une deuxième série de notes, peut-être prises sur le vif. Des noms d’individus, de groupes ou d’institutions (par exemple, École du meuble, Canadian Handicrafts, Maîtrise d’art) y sont listés, accompagnés de brefs commentaires, indistinctement en anglais et en français, tels que « too many things », « horrible en tout point », « textiles bons, ensemble bien », « très bien présenté », « mauvais goût ».
Quelques pages, enfin, abordent de façon plus théorique la question de la compétition inégale qui oppose l’artisanat traditionnel à l’industrie manufacturière. Le problème, tel que Gagnon l’exprime dans ses notes, ne réside pas tant dans l’introduction, en elle-même, de la machinerie dans les procédés de fabrication, mais bien dans l’usage qui en est fait pour imiter les créations artisanales, ce qui risque, à terme, de décourager les artisans. Il dresse ensuite un bref portrait des initiatives menées en Suède et en France pour favoriser une meilleure collaboration entre ces deux groupes et propose des pistes pour redonner aux artisans leur enthousiasme en assurant le maintien de la vitalité de ces traditions anciennes, tout en les adaptant aux tendances et aux exigences de la vie moderne.
Un carton d’invitation pour l’ouverture officielle de l’exposition le 14 juin 1941 à l’Université de Montréal, de même que trois coupures de presse complètent le dossier. Un premier article, publié dans La Presse le 24 juin 1941, porte sur la présentation de la maquette d’un projet de reconstitution historique développé par Clarence A. Gagnon et l’architecte Percy Roy Wilson en vue des fêtes du Troisième centenaire de Montréal, considérée comme le clou de l’Exposition d’artisanat de l’Université de Montréal. La Patrie rapporte le même jour la visite du gouverneur général du Canada, le comte d’Athlone, et de la princesse Alice. Une troisième coupure de presse concernant, pour sa part, l’exposition d’artisanat de Trois-Rivières, montre une photo sur laquelle figurent Jean-Marie Gauvreau, Clarence A. Gagnon et l’abbé Albert Tessier.
Source du titre propre : Basé sur le contenu du dossier.
Collation : Les documents textuels sont manuscrits, dactylographiés et imprimés.
Langue des documents : Les documents sont en anglais et en français.
Dernière mise à jour : 22 mars 2019
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