Collection
Parmi les principales causes des Rébellions, qui ont duré de 1837 à 1838 au Bas-Canada, on peut noter les premières immigrations britanniques et irlandaises en 1815. En effet, des tensions surgiront entre les immigrants et les Canadiens. Les Anglais ont des ambitions qui se heurtent à celles des Canadiens qui eux, sont exaspérés et désemparés de voir les Anglais prendre possession des terres agricoles. En 1832, une épidémie de choléra fait près de 10 000 victimes, les récoltes sont médiocres et les divergences politiques qui surgissent aggravent les divergences économiques déjà existantes.
En 1834, 92 résolutions, nées de l'initiative du Parti canadien, sont remises à Denis-Benjamin Viger, délégué permanent à Londres. Les principaux points de ces résolutions portent sur les conditions nécessaires à l'indépendance : la responsabilité du Conseil exécutif, le contrôle des deniers publics par la Chambre, etc. Cette démarche s'avère malheureusement peu fructueuse pour les citoyens du Bas-Canada. En mars 1837, Lord John Russell, ministre de l'Intérieur à Londres, décrète, dans un premier temps, le rejet des 92 résolutions canadiennes et, dans un deuxième temps, décrète, par opposition, dix résolutions qui autorisent le gouverneur à dépenser les revenus publics sans autorisation de la Chambre. Les dix résolutions de Lord Russell sont adoptées par les Communes de Londres. Dans la province, une vague de protestation s'élève. Les événements s'accélèrent. Des assemblées anticoercitives se tiennent dans toute la province et, plus particulièrement, dans la région de Montréal : Saint-Ours, Saint-Laurent, Saint-Marc. Les gens s'entendent pour boycotter les produits importés d'Angleterre. Le climat se détériore. Certains, tel Louis-Joseph Papineau, préconisent des mesures constitutionnelles pour résoudre le conflit, alors que d'autres, comme les médecins Wolfred Nelson et Cyrille-Hector-Octave Côté, favorisent le recours aux armes à tout prix. Devant cet état de fait, les évêques de Montréal et de Québec, Messeigneurs Jean-Jacques Lartigue et Joseph Signay, émettent des mandements destinés aux partisans afin qu'ils ne se laissent pas tenter par la rébellion. Des troupes de réformistes et de loyalistes s'affrontent tout de même dans des combats souvent inégaux. Les réformistes sont vaincus au prix de plusieurs morts et emprisonnements. Parallèlement, deux associations nationalistes sont créées : une du côté anglais, le Doric Club et une du côté des patriotes, les Fils de la liberté. Le 6 novembre 1837, les deux groupes s'affrontent à la place d'Armes. Dans cette période de grands conflits, certains, dont Louis-Joseph Papineau et sa famille, s'exilent, alors que d'autres, tels André Ouimet, président des Fils de la liberté, et son compagnon Georges de Boucherville, sont accusés de haute trahison et arrêtés.
Portée et Contenu
Cette collection porte sur les Rébellions de 1837 et 1838 dans le Haut et le Bas-Canada.
La collection contient un journal du général James Thompson, une lettre d'A. W. Cochran, le journal d'un patriote, un numéro spécial du journal Le Devoir, une copie de la liste des volontaires de F. G. Griffin qui ont été blessés ou tués au combat, un journal partiel attribué à H.H. Miles, une liste des volontaires à la bataille d'Odelltown, un portfolio historique publié par la compagnie Imperial Oil et un album de découpures contenant des articles de journaux.
L’information sur les objets de nos collections est mise à jour afin de refléter les résultats de nouvelles recherches. Si vous avez des renseignements au sujet de cet objet à nous communiquer, veuillez faire parvenir un courriel à reference.mccord@mccord-stewart.ca.L’information au sujet des droits d’auteur et des reproductions se trouve ici.
Ce projet est rendu possible grâce au généreux soutien de la Fondation Azrieli et de Patrimoine canadien.