Sous-sous-série

Cette sous-sous-série témoigne de la pratique religieuse de Parménie Robillard, de Sainte-Anne. Il est constitué d’un cahier, dont les pages manuscrites, numérotées de 1 à 6, contiennent deux textes distincts. Les premières pages exposent une « Méthode de l’oraison mentale » (p. 1-3). Elles sont suivies d’une « Prière du matin » qui clôt le document existant (p. 4-6), mais celle-ci demeure incomplète puisqu’une ou des pages s’avèrent manquantes.

« L’oraison est une élévation et une application de nôtre esprit et de notre cœur à Dieu, pour Luy rendre nos devoirs, Luy demander nos besoins et en devenir meilleure pour Sa gloire. » Après avoir ainsi défini cette pratique spirituelle, l’auteure en détaille minutieusement la méthode, expliquant à chaque étape les qualités et réflexions nécessaires ainsi que les opérations spirituelles à effectuer. L’oraison comporte trois parties, soit « la préparation, le corps de l’oraison et la conclusion ». Chacune de ces étapes est analysée à son tour, avec mention de prières telles le Veni Sancte ou le Sub tuum præsidium. Les principales valeurs mises de l’avant dans ce texte, qui semble avoir été transcrit d’un manuel du Tiers-Ordre franciscain, sont la foi, l’humilité et la purification morale par l’imitation des saints et de la Vierge Marie ainsi que par la résolution dans la pratique de la vertu et l’évitement du vice et du péché.

La prière qui suit traduit une adoration intense et un dévouement entier à Dieu. L’auteure le remercie notamment de l’avoir « conservé cette nuit et fait voir ce jour l’employer à [Lui] rendre l’honneur et la gloire [qu’elle Lui] doi[t] » et lui « offre toutes [ses] pensées, [ses] paroles, [ses] actions, et tout ce qui est en [elle], afin que tout soit employés [sic] et consommés [sic] en [Son] service et en [Son] amour ». Elle espère que son « Divin fils » lui octroiera le pardon de ses péchés et « la grace [sic] de persévérer en cette offrandre [sic] jusqu’au dernier soupir de [sa] vie ». Et elle prend la ferme résolution, avec le secours de cette grâce, « de ne consentir jamais à aucun péché, particulièrement de [se] garder des fautes et manquements auquel [elle est] plus sujette de tomber », avant d’offrir son cœur à Dieu et de lui demander sa bénédiction.

Celle qui rédigea ces lignes semble avoir fait partie d’une congrégation religieuse. S’il s’agit de Parménie Robillard (née en 1859), fille de Sévère Robillard et d’Adelaide Gemme, qui épousa en 1888 Napoléon Robillard à Sainte-Anne-de-Bellevue, ce cahier a pu être écrit avant son mariage, lors d’un noviciat au sein d’une communauté religieuse.