Dossier
Ce dossier contient six lettres qui révèlent les débuts de la relation épistolaire entre Léontine Poutré et Hercule Martin, amorcée par ce dernier le 12 novembre 1924.
Lorsqu’il écrit son premier billet à Léontine, Hercule demeure au 3465, rue Berri à Montréal. Il se rappelle à elle comme étant le jeune homme qui lui fut présenté par sa bonne amie, Madame Boisseau, et lui demande bien humblement si elle consentirait à lui écrire. La réponse de Léontine, datée du 16 novembre 1924, ne se fait pas trop attendre et indique : « […] Si vous croyez que je serai un sujet assez intéressant pour correspondre, ce que j’essaierai d’être autant que possible, je vous lirai et relirai avec plaisir. » Elle s’y décrit toutefois comme une petite campagnarde et s’inquiète que sa vie bien tranquille, avec ses parents à Chambly, puisse paraître ennuyeuse.
Dans les lettres qui suivent, Hercule ne cache pas sa joie devant cette réponse positive et fait part à sa nouvelle correspondante de ses intérêts pour la dramaturgie, la littérature, le ballet et le hockey. Il souligne par exemple qu’il est allé voir l’Aiglon, alors présenté au théâtre de l’Orpheum, et qu’il s’est procuré les Œuvres comiques, galantes et littéraires de Cyrano de Bergerac à la librairie Deom & Frère, sur la rue Sainte-Catherine Est. Il mentionne également la partie de hockey — « le vrai sport d’hiver et national » — qu’il ira voir au nouveau Forum et qui oppose les Canadiens de Montréal à l’équipe de Toronto. Il décrit l’automne dans la métropole et ses promenades de deux heures et plus sur le mont Royal. Il mentionne aussi sa santé fragile, qui l’a amené à passer deux étés à Chambly, où il a pu se reposer et gagner son combat contre la fatigue.
Léontine, qui partage ses affinités artistiques, lui parle de pièces de théâtre qu’elle aurait aimé voir, de livres qu’elle a lus et de films qu’elle a vus au cinéma, comme The Sea Hawk (L’Aigle des mers). Elle décrit son quotidien, ponctué par la messe et les courses à faire. Elle se confie également sur sa situation familiale et semble affectée par les récents problèmes de santé de son père, qui est invalide et presque aveugle. Dans sa lettre du 30 novembre 1924, elle se laisse aller à appeler Hercule « mon bon ami », en souhaitant qu’il lui permette de commencer sa correspondance ainsi, et lui demande un peu plus loin s’il aime les femmes aux cheveux coupés.
Les réponses de Léontine sont toujours écrites sur du papier de qualité, orné de motifs saisonniers, et sont souvent accompagnées de brouillons. L’un de ses brouillons a par ailleurs été rédigé sur une lettre reçue de sa cousine Albertine en 1921.
Source du titre propre : Titre basé sur le contenu du dossier.
Langue des documents : Les documents sont en français.
Dernière mise à jour : 3 août 2021
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