Dossier
Ce dossier témoigne de l'engagement de Thérèse Casgrain au sein du mouvement en faveur de la reconnaissance de l'égalité juridique des femmes autochtones du Canada. Bien qu'en fin de carrière et s'approchant des 80 ans, Thérèse Casgrain a pris part de façon active à cette lutte contre une disposition légale jugée discriminatoire à l'égard de ces femmes qui, en effet, en vertu de la Loi sur les Indiens, perdaient, contrairement aux hommes, leur « statut d'Indien » et le droit de demeurer sur les réserves lorsqu'elles se mariaient à l'extérieur de la communauté. Le dossier comprend principalement de la correspondance. Il regroupe également quelques coupures de presse et des extraits de rapports et de publications parlementaires. Il couvre la période allant du 15 avril 1975 au 9 juin 1980.
Parmi les documents qui composent le dossier, plusieurs font état des démarches légales et politiques menées par Thérèse Casgrain auprès de la Commission canadienne des droits de la personne et de représentants du gouvernement fédéral, dont le ministre de la Santé et du Bien-être social Marc Lalonde, le ministre des Affaires indiennes et du Nord (aujourd'hui le ministère des Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord et le ministère des Services aux Autochtones) Judd Buchanan, et la sénatrice libérale Joan B. Neiman. Le dossier comprend aussi de la correspondance échangée entre Thérèse Casgrain, Marguerite Bergeron-Tremblay, alors militante féministe de la région du Lac-Saint-Jean, et Marthe Gill Dufour de l'Association des femmes autochtones du Québec à Pointe-Bleue (réserve de Mashteuiatsh).
Plusieurs documents concernent plus spécifiquement l'expulsion de la militante Mary Two-Axe Early décrétée en juin 1975 par le conseil de bande de Kahnawake à la suite de son mariage avec un non-Autochtone. Des lettres de remerciement de provenance variée et des lettres de protestation de la part de membres de communautés autochtones, dont une de la part de Clive Linklater, vice-président de l'organisation « National Indian Brotherhood », et plusieurs de la part de Frank Taiotekane Horn, de la réserve de Kahnawake, font écho quant à elles à l'impact des interventions médiatiques de Thérèse Casgrain. Parmi celles-ci, notons son apparition à la télévision le 9 juin 1975 en compagnie de Mary Two-Axe Early à l'émission matinale Canada AM diffusée sur la chaîne CTV, ainsi que des articles de presse, dont celui publié dans le quotidien The Gazette par Donna Gabeline le 27 octobre 1975, intitulé « Unjust law angers Casgrain ».
Le dossier témoigne enfin des liens tissés par Thérèse Casgrain à travers son implication auprès de divers regroupements autochtones et métis, dont l'Association des Métis et Indiens hors réserves du Québec et le Comité de la Fête abénakise (aujourd'hui la Fête des Abénakis) d'Odanak, dans le comté de Yamaska. Des documents envoyés par l'organisation « Indian Rights for Indian Women » évoquent l'affaire Sandra Lovelace, une militante qui, après avoir perdu elle aussi son statut en raison de son mariage avec un non-Autochtone, s'adressa en 1977 au Comité des droits de l'homme des Nations Unies afin de faire valoir ses droits en vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Langue des documents : Les document sont en français et en anglais.
Dernière mise à jour : 26 février 2019
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