Sous-série

Cette sous-série regroupe de la correspondance personnelle et professionnelle de Clarence A. Gagnon. On y trouve 78 lettres, dont 17 lettres rédigées par Gagnon (13 transcriptions et quatre lettres manuscrites), 2 cartes postales et 3 télégrammes. La sous-série couvre une grande partie de la carrière de Gagnon et témoigne de ses nombreuses relations et de sa renommée au Canada, en Europe et aux États-Unis.

La sous-série comprend notamment plusieurs lettres de la part d’institutions muséales et gouvernementales qui documentent l’implication professionnelle de l’artiste auprès de ces diverses organisations. On y trouve, de façon non exhaustive, une lettre du Art Museum of Toronto (renommé plus tard « Art Gallery of Toronto », aujourd’hui le Musée des beaux-arts de l’Ontario) (1915) concernant des gravures prêtées pour l’Exposition nationale canadienne à Toronto (Canadian National Exhibition), une lettre (1925) de la commission canadienne chargée de l’Exposition impériale britannique à Wembley concernant les dépenses encourues par l’artiste dans le cadre de son mandat et deux lettres d’Eric Brown de la Galerie nationale du Canada (aujourd’hui le Musée des beaux-arts du Canada) (1927). On y trouve également quelques échanges portant sur l’emprunt d’un tableau appartenant au Musée provincial de Québec (aujourd’hui le Musée national des beaux-arts du Québec), incluant une lettre vitriolique de Gagnon devant le refus de son conservateur Pierre George Roy (1937). La sous-série contient aussi quatre lettres de l’Institut canadien de Québec (1938) qui le sollicite pour une conférence et pour l’exposition de ses illustrations de Maria Chapdelaine, ainsi que des lettres de la part du maire de Montréal, Camillien Houde, et de Susan Tweedsmuir pour le remercier de sa contribution à l’occasion de la visite royale de 1939. Plusieurs communications témoignent de la demande pour les œuvres du peintre, dont une de la part du Carnegie Institute (1925) et un télégramme d’Athanase David (1920), au nom du gouvernement provincial.

La sous-série témoigne en outre des relations amicales et professionnelles que Gagnon entretenait avec d’autres artistes de son époque. On y trouve notamment quatre lettres signées « Père Raquette » (Alexander Young Jackson) (1925-1935) reçues par Gagnon alors qu’il séjournait en France, qui l’entretiennent des dernières nouvelles des collègues au pays. Elle comprend aussi une lettre d’Edwin Holgate (1926), deux lettres d’Albert H. Robinson (1930-1934), deux copies d’une lettre adressée par Gagnon à Fred Hutchison (1935), ainsi que cinq lettres d’Alexander Young Jackson (ca 1926-ca 1933) et une lettre de Frances Loring (1932) qui l’informent des rivalités qui se trament au sein de l’Académie royale des arts du Canada. La sous-série contient en outre un mot de l’artiste français Roger Reboussin (1927) qui exprime le souhait de le rencontrer.

Par ailleurs, la correspondance rend compte de sujets plus personnels. On y trouve dix lettres échelonnées sur plusieurs décennies (1916-1935) adressées par Gagnon au Docteur Euloge Tremblay, dans lesquelles il aborde ses activités en France et à Wembley et le questionne sur l’actualité de Baie-Saint-Paul. Il lui partage aussi ses impressions sur les différents coins de l’Europe qu’il visite et laisse entrevoir, dans une lettre de 1934, les rumeurs de la guerre qui s’annonce. La sous-série comprend également six communications (1920-1929) de la part d’Armand Dayot, fondateur et directeur de la revue française L’Art et les artistes, qui témoignent de l’amitié entre les deux hommes et de l’intérêt de ce dernier pour l’art canadien.