Collection
William McKay (parfois MacKay), fils de Donald McKay et d’Elspeth (Elspy) Kennedy, naît probablement dans la vallée de la rivière Mohawk (New York), en 1772. Il a pour frères deux autres marchands de fourrure de la Compagnie du Nord-Ouest (CNO), Alexander McKay et Donald McKay. D’environ 1790 à 1796, William McKay est commis pour la CNO. Il en devient ensuite un associé le 5 juillet 1796, alors qu’Alexander MacKenzie lui cède une des 46 parts de l’entreprise. Pendant sa carrière de marchand de fourrure, McKay opère le long de la rivière Menominee entre ce qui est maintenant le Michigan et le Wisconsin, dans la région de la ville actuelle de Portage la Prairie, au Manitoba, et dans les environs du lac Winnipeg.
Entre 1796 et 1807, McKay épouse à la façon du pays Josette Latour, une femme autochtone. Au moins une fille, Mary McKay, naît de cette union. En 1807, McKay abandonne Latour et sa fille pour ensuite retourner à Montréal afin d’y prendre sa retraite du commerce des fourrures. Il y passera les cinq années qui précèdent la guerre de 1812.
Le 15 octobre 1808, il épouse Eliza Davidson, fille du juge Arthur Davidson. De leur union naissent trois fils. Le premier, William, décède quelques jours après sa naissance en novembre 1811. Le deuxième, Robert McKay (MacKay), naît le 27 octobre 1816 à Montréal et y fera carrière en tant qu’avocat, puis deviendra juge de la Cour supérieure en 1868. Eliza Davidson McKay décède à la suite de la naissance du troisième enfant, aussi nommé William, le 21 septembre 1818.
Durant les années qu’il passe à Montréal, William McKay entretient des relations conviviales avec les marchands, militaires et autres notables de la ville. Le 5 décembre 1807, il est élu membre du Beaver Club, dont il fréquente assidûment les réunions jusqu’à ce que les tensions entre l’Empire britannique et les États-Unis dégénèrent en guerre ouverte, en juin 1812.
Alors que la nouvelle de la déclaration des hostilités ne s’est pas encore répandue, McKay livre un message de Montréal à l’île Saint-Joseph (Ontario) qui permet aux forces britanniques de prendre les devants en déclenchant la première bataille de la guerre à Michilimackinac (Mackinac Island, Michigan). Vers octobre 1812, il participe à la création du Corps de Voyageurs canadiens, dans lequel il sert à titre de capitaine lors des affrontements de Lacolle, en novembre. Après la dissolution de cette unité, en mars 1813, McKay joint le 5e bataillon de la milice d’élite incorporée du Bas-Canada, puis est promu major en avril 1814 après avoir rejoint les Michigan Fencibles, unité principalement constituée de voyageurs enrôlés près de Michilimackinac. Le 19 juillet 1814, McKay, maintenant lieutenant-colonel à la tête des Fencibles, mène une attaque victorieuse sur les Américains au Fort Shelby de Prairie du Chien (Wisconsin) avec l’aide de centaines de guerriers autochtones de la région. Le fort est renommé Fort McKay.
Jusqu’à la fin de la guerre et par la suite, McKay travaille à titre d’agent auprès des Premières Nations pour le compte du gouvernement britannique, d’abord à Michilimackinac, puis, entre 1816 et 1828, à l’île Drummond (actuel Michigan). Pendant cette période, il participe à l’implantation de politiques qui traduisent une attitude de plus en plus paternaliste et répressive de la Couronne britannique envers les Premières Nations. En 1830, il est transféré à Montréal, où il habitera jusqu’à sa mort en 1832, durant l’épidémie de choléra qui frappe la ville.
Sources :
Robert S. Allen, « McKay, William », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6, Université Laval/University of Toronto, 2003, http://www.biographi.ca/fr/bio/mckay_william_6F.html
Sylvia Van Kirk, Many Tender Ties: Women in Fur-Trade Society, 1670-1870, Winnipeg, Watson & Dwyer Publishing Ltd., 1980.
Portée et Contenu
La collection William McKay porte d’abord sur sa carrière militaire pendant la guerre de 1812-1814, alors qu’il sert dans les régions de Michilimackinac et de Prairie du Chien (Wisconsin). De la correspondance témoigne des relations entre McKay et ses supérieurs, principalement le lieutenant-colonel Robert McDouall, de la prise de Fort Shelby (renommé ensuite Fort McKay), du rôle des nations autochtones locales dans les actions militaires britanniques et des activités du capitaine Thomas Gummersall Anderson pendant la tenue du Fort McKay. Des commissions militaires font état de l’avancement de la carrière de McKay.
Plus largement, la collection témoigne des dynamiques coloniales qui influencent les relations entre les agents du gouvernement britannique et les Peuples autochtones pendant et après la guerre de 1812. Une partie de la collection porte sur les activités de McKay, de ses supérieurs et de ses subordonnés en tant qu’agents de liaison avec les Premières Nations alors qu’il était en poste à l’île Drummond (actuellement au Michigan) entre 1816 et 1823. Elle est constituée d’un registre relié qui regroupe principalement de la correspondance et des procès-verbaux tenus par les Britanniques. Ces documents font état des négociations entre les chefs autochtones régionaux et les agents britanniques dans les années suivant la guerre, ainsi que des communications entre les agents et leurs supérieurs. Les nations autochtones Anishinaabe, dont le peuple Odawa (dans le texte Ottawa, Chippewa), Oceti Sakowin (dans le texte Sioux), Hocąk (dans le texte Winnebago), oθaakiiwaki (dans le texte Sauk), Meškwahki (dans le texte Renard), Bodéwadmi (dans le texte Potawatomie) et Oma͞eqnomenew (dans le texte Menominee, Folleavoine) participent à ces rencontres. Parmi les chefs autochtones qui s’y expriment, on trouve les noms ainsi orthographiés dans le document : Black Hawk, Big Nose, La Feuille, Black Wolf, Kauraunianké, Kattawauletay, Esquaukanebee et Makatéouashé. Les noms de Robert McDouall, Thomas Gummersall Anderson, John Johnson et William Claus sont régulièrement mentionnés du côté des agents et des administrateurs britanniques. Dans une moindre mesure, la collection témoigne des relations entre McKay et la CNO, et de la vie d’Alexander McKay; elle contient une lettre d’Eliza Davidson McKay à David Ross et une autre de John Mackay à Robert MacKay. Elle renferme en outre des transcriptions dactylographiées de certains des documents, de la correspondance entre William Douw Lighthall et Edward Sapir, ainsi qu’un tapuscrit de dix pages de C. E. Fryer à propos de la carrière militaire de William McKay.
Plan de Classification
C178
William McKay
C178/A William McKay
C178/B Thomas
Gummersall Anderson
C178/C Alexander
McKay
C178/D
Correspondance diverse
C178/E Registre de
l'Île Drummond
C178/F Memorandum
C178/G Documentation
Source du titre propre : Basé sur le contenu de la collection.
Source immédiate d’acquisition : Une partie des documents qui constituent cet ensemble ont été donnés par la succession de Mme M. C. Jacques.
Langue des documents : Les documents sont en anglais.
Autres formats : La majorité de la collection est aussi disponible en format PDF. Elle a été numérisée en 2019.
Instrument de recherche : Liste chronologique partielle des documents.
Groupes de documents reliés : Le Musée McCord conserve plusieurs groupes de documents liés à William McKay et à ses activités : Collection Compagnie du Nord-Ouest (C104), Collection de la Guerre de 1812-1814 (C177), Fonds de la Famille Johnson (P175) et Fonds Robert MacKay (P325).
Note générale : William McKay faisait partie du Département des Affaires indiennes à titre de surintendant adjoint à compter du 25 décembre 1814 jusqu’en 1820, puis en tant que surintendant de 1820 à 1832.
La collection Art documentaire du Musée McCord contient un portrait de William McKay (M17684). La collection Culture matérielle contient aussi certains objets associés à William McKay.
Dernière modification : 27 avril 2020
L’information sur les objets de nos collections est mise à jour afin de refléter les résultats de nouvelles recherches. Si vous avez des renseignements au sujet de cet objet à nous communiquer, veuillez faire parvenir un courriel à reference.mccord@mccord-stewart.ca.L’information au sujet des droits d’auteur et des reproductions se trouve ici.
Ce projet est rendu possible grâce au généreux soutien de la Fondation Azrieli et de Patrimoine canadien.