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Fonds - Famille Stephens | Musée McCord
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Famille Stephens

Fonds

Famille Stephens
Date 1829-1953
Dimensions655 cm de documents textuels et autres documents
Numéro d'accessionP020
CollectionMcCord
Notice Biographique

Ce fonds regroupe des documents relatifs à cinq générations de Stephens. Harrison Stephens (1801-1881), est né à Jamaica dans l'État du Vermont, aux États-Unis. Il est le fils de Samuel Stephens (?-1829), un manufacturier de cuir, et de Beulah Howard. Après avoir travaillé pour une compagnie de canalisation, il se lance dans la confection de chaussures. C'est au début des années 1830 qu'il s'établit à Montréal où il semble avoir dirigé un hôtel avant de fonder une firme qui importait du riz et du tabac des États-Unis. C'est sans doute à la fin de cette décennie qu'il s'associe à son frère Samuel Sheldon et à John Young dans l'entreprise Stephens, Young and Company, spécialisée dans l'importation de denrées de base. Devenu l'un des hommes d'affaires les plus prospères de Montréal, il se retire du commerce au milieu des années 1840 et investit notamment dans l'immobilier. Il est membre du conseil d'administration de la Banque de Montréal de 1845 à 1857 et il possède des actions de plusieurs compagnies, notamment de chemins de fer. Harrison Stephens et son épouse, Sarah Jackson, ont eu cinq enfants, deux filles et trois garçons, soit Romeo, George Washington et Sheldon Samuel Stephens.

Sheldon Samuel Stephens (?-1922), comme son frère aîné Romeo, s'intéresse au travail de la terre. Il aurait été le premier, par l'entremise de son père, à importer d'Angleterre 15 vaches Jersey et deux taureaux en août 1868. Lorsque le troupeau grossit, son frère Romeo le reprend en main et s'établit à Saint-Lambert, sur la Rive-Sud de Montréal. L'entreprise connaîtra un grand succès.

En 1876, Sheldon Samuel Stephens épouse Felicie de Kalisz (1853-1953), native de Pologne et surnommée « Flickie ». Ils s'établissent d'abord sur une ferme du chemin du Bas-Lachine. Probablement après 1885, ils emménagent dans leur résidence située au 3441 (221) de la rue Drummond, dans le quartier montréalais connu sous le nom de Golden Square Mile. Le jeune couple voyage fréquemment en Europe et fréquente les milieux mondains. Amateur de musique et de poésie, Sheldon Samuel étudie le piano en Allemagne. Plus âgé, il se rend sur sa propriété du lac Souris, en Mauricie, où il pratique la chasse et la pêche en compagnie d'amis. Il est membre du St-James Club et du Mount Royal Club et Felicie appartient entre autres au Ladies Morning Musical Club, au Winter Club et à l'Art Society of Montreal. Après le décès de son mari, Felicie, qui agit comme sa procuratrice depuis les années 1910, prend en main les affaires familiales. Elle investit à la bourse et surtout dans l'immobilier. Redoutable femme d'affaires, elle refuse de payer des impôts sur le revenu. Elle retourne pour la première fois en Pologne en 1936. Elle participe financièrement à l'aide humanitaire au cours des deux guerres mondiales. Elle reçoit une distinction de la Société de la Croix-Rouge de la Serbie en 1922. Sa maison devient un lieu d'accueil des émigrés polonais après la Deuxième Guerre mondiale. Felicie avait deux sœurs, Josephine, épouse du colonel Faryana plus tard nommée Josephine Gaulco, et Helene (?-1909). À son décès, elle aurait laissé ses biens à sa parenté polonaise.

Sheldon et Felicie ont eu deux fils, Sheldon Harrison (1875?-1894), surnommé Harry ou Jim, et Lawrence de Kalisz (1878-1916), surnommé « Chubby ». Ceux-ci étudient au Pensionnat Arthur Territet-Montreux en Suisse. Lawrence poursuit ses études au Clifton College en Angleterre, puis il étudie le droit à l'Université McGill. Il est admis au Barreau du Québec en 1905. Il travaille pour le cabinet d'avocats Weldon & Stephens et agit comme procureur de son père dans la gestion des affaires familiales. Il est membre de plusieurs clubs privés, dont le Montreal Racket Club et l'American Fisheries Society. En 1914, il s'enrôle dans l'armée. Nommé lieutenant, il sera tué au combat. Il avait épousé en 1894 Elisabeth Huntington avec qui il eut deux enfants, Sheldon et Frances.

George Washington Stephens (1832-1904), deuxième fils de Harrison Stephens et de Sarah Jackson, travaille d'abord dans le commerce de la quincaillerie et gère les affaires familiales avec son frère Sheldon Samuel. Il obtient un diplôme en droit de l'Université McGill en 1863. Admis au barreau, il exerce quelque temps seulement au côté de John Adams Perkins, avant de pratiquer seul sa profession d'avocat. Puis, il se consacre à l'administration des propriétés de son père. Il amorce une carrière politique sur la scène municipale où il est élu conseiller du quartier de Saint-Laurent en 1868. Après plusieurs années en politique municipale, il devient député libéral provincial de la circonscription de Montréal-Centre en 1881. Son refus de prendre position dans l'affaire Riel lui vaut des critiques. Il est défait aux élections de 1886. Réélu en 1892 dans Huntingdon, il se retire de la politique provinciale en 1900. Au cours de la décennie 1890, Stephens, élu échevin, participe au mouvement de réforme de la politique municipale à Montréal. Nommé président de la Citizens Gas Company of Montreal, il est également membre du Bureau de commerce de Montréal. Il avait épousé en 1861 Elizabeth Mary McIntosh avec qui il eut un fils, George Washington. Il épousa en 1878 Frances Ramsay McIntosh, sœur de sa défunte épouse, et de ce mariage sont nés deux filles et un fils, Francis Chattan Stephens, qui épousa la fille du ministre Albert Edward Kemp. Stephens mourut alors qu'il se rendait à son camp de pêche au lac à l'Eau Claire. Sa seconde épouse, Frances, décéda dans le naufrage du Lusitania en 1915.

George Washington Stephens fils (1866-1942) fait des études à l'Université McGill, à l'Université de Genève, en Suisse, et aux universités de Marbourg et de Hanovre en Allemagne. Il travaille pour les compagnies J. & H. Taylor et la Thomas Robertson Ltd. À partir de 1902, il administre les propriétés de son père. Il devient président de la Canadian Consolidated Rubber Company et vice-président de la Canadian Consolidated Rubber Co Ltd, des compagnies ayant leur siège social à Montréal. Membre du 3e bataillon d'artillerie canadien en 1898, il obtient le grade de lieutenant-colonel avant de se retirer des forces armées.

Il est élu député libéral provincial à Montréal en 1905, mais il ne se représentera pas en 1908. Il occupe le poste de président de la Commission du havre de Montréal de 1907 à 1912. En 1923, il siège à la Commission d'administration de la région de Sarre (Allemagne) de la Société des Nations. Grand voyageur, il consigne le résumé de ses déplacements dans ses journaux personnels. Il épousa en 1908 Rosalinda G. Bisaechi, vraisemblablement une actrice européenne. Il est décédé à Los Angeles, en Californie, et fut inhumé à Montréal.

Historique de conservation : Le fonds a été acquis par l'Université McGill en 1960. Une partie du fonds a été transférée au Musée McCord en deux versements. Cinq photographies ont été données au Musée McCord par Mme Resseguier, petite-fille de Felicie de Kalisz Stephens, en 1979.


Portée et Contenu

Ce fonds témoigne des activités des Stephens, une famille bourgeoise anglophone ayant vécu à Montréal entre 1828 et 1953, principalement de Sheldon Samuel Stephens et de son épouse Felicie de Kalisz à compter de 1870. Il contient de l'information sur la vie familiale des Stephens, notamment sur les relations entre parents et enfants, sur leurs voyages en Europe, et sur leurs relations sociales et les événements mondains auxquels ils participent. Le fonds nous renseigne également sur leurs activités professionnelles et économiques, essentiellement l'administration de leurs propriétés foncières sur l'île de Montréal et en région, et sur leur avoir. Il témoigne dans une moindre mesure des activités politiques de certains membres de la famille. Le fonds comprend des documents textuels, dont de la correspondance, des cartes de souhaits, des invitations, des agendas, des contrats notariés, des registres immobiliers et comptables, ainsi que des dessins, des documents cartographiques, des dessins d'architecture et plusieurs photographies.

Le fonds est divisé selon les séries suivantes :

P020/A Beulah Howard, 1829-1861
P020/B Samuel Sheldon Stephens, 1837-1915
P020/C Harrison Stephens et Sarah Jackson, 1832-1885
P020/D Romeo Stephens,1845-1898
P020/E Sheldon Samuel Stephens et Felicie de Kalisz, 1837-1953
P020/F Sheldon Harrison Stephens, 1884-1894
P020/G Lawrence Stephens, 1889-1928
P020/H George Washington Stephens père, 1859-1867
P020/I George Washington Stephens,1891-1939
P020/J Documents divers, 1862-1953
P020/K Photographies


L’information sur les objets de nos collections est mise à jour afin de refléter les résultats de nouvelles recherches. Si vous avez des renseignements au sujet de cet objet à nous communiquer, veuillez faire parvenir un courriel à reference.mccord@mccord-stewart.ca.

L’information au sujet des droits d’auteur et des reproductions se trouve ici.

Collections en ligne | Musée McCord - Musée d’histoire sociale de Montréal
Chambre à coucher d'Elizabeth May Stephens, résidence de Harrison Stephens, « The Homestead », Montréal, QC, vers 1890
Chambre à coucher d'Elizabeth May Stephens, résidence de Harrison Stephens, « The Homestead », Montréal, QC, vers 1890
Wm. Notman & Son
after 1904
N-1977.88.1.12
Chambre à coucher d'Elizabeth May Stephens, résidence de Harrison Stephens, « The Homestead », Montréal, QC, vers 1890
Chambre à coucher d'Elizabeth May Stephens, résidence de Harrison Stephens, « The Homestead », Montréal, QC, vers 1890
Wm. Notman & Son
after 1904
N-1977.88.1.11
Mme H. Stephens et Master S. Stephens, Montréal, QC, 1881
Mme H. Stephens et Master S. Stephens, Montréal, QC, 1881
Notman & Sandham
1881-03-18
II-60301.1
Stephen's Blue and Black Copying Fluid ,  Henry Stephens
Stephen's Blue and Black Copying Fluid , Henry Stephens
Stephens' Ink Company
1860-1900
M999.70.19
Mme W. C. Stephens et son garçon, Montréal, QC, 1864
Mme W. C. Stephens et son garçon, Montréal, QC, 1864
William Notman
1864
I-10782.1
Mme F. Stephens, Montréal, QC, 1876
Mme F. Stephens, Montréal, QC, 1876
William Notman Studio
1876-12
II-43291.1
Mme F. Stephens, Montréal, QC, 1876
Mme F. Stephens, Montréal, QC, 1876
William Notman Studio
1876-12
II-43290.1
Mlle E. Stephens, copie réalisée en 1867
Mlle E. Stephens, copie réalisée en 1867
Inconnu / Unknown
Copié en 1867
I-28616.0.1
M. Gorham et M. Stephens, Montréal, QC, 1870
M. Gorham et M. Stephens, Montréal, QC, 1870
William Notman
1870
I-48134.1
Walter Stephens, Montréal, QC, 1869
Walter Stephens, Montréal, QC, 1869
William Notman
1869
I-41381
Décorations de mariage dans un salon, résidence de Harrison Stephens, « The Homestead », Montréal, QC, vers 1890
Décorations de mariage dans un salon, résidence de Harrison Stephens, « The Homestead », Montréal, QC, vers 1890
Wm. Notman & Son
1904-03-16
N-1977.88.1.9
Fumoir de la résidence de Harrison Stephens (« The Homestead »), Montréal, Qc, vers 1890
Fumoir de la résidence de Harrison Stephens (« The Homestead »), Montréal, Qc, vers 1890
Wm. Notman & Son
after 1904
N-1977.88.1.8

Ce projet est rendu possible grâce au généreux soutien de la Fondation Azrieli et de Patrimoine canadien.